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En France, d’après les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, ce sont plus de 770 000 conducteurs qui roulent sans permis de conduire
Un chiffre qui ne fait qu’augmenter malgré des méthodes d’enseignement en auto-école mieux encadrées.
Alors, le titre de permis de conduire est-il difficile à obtenir ? Faut-il modifier l’examen ?
Les règles et les lois sont-elles compliquées à retenir et à appliquer ? En effet, il est parfois difficile pour les conducteurs de s’y retrouver, entre les différentes catégories et leurs règles respectives sur les remorques, PTAC, PTRA, tonnes et autres charges utiles…
Comment obtenir son permis de conduire ?
En France, la préfecture délivre le certificat du permis de conduire aux personnes ayant :
- Constitué un dossier,
- Suivi une formation théorique validée par l’épreuve du code de la route,
- Suivi une formation pratique comprenant un minimum de vingt heures en école de conduite validée par la réussite à l’examen du permis de conduire dont la durée ne dépasse pas une trentaine de minutes.
Une fois le précieux sésame obtenu, le plus dur reste encore à garder ses points.
Qu’appelle-t-on la conduite sans permis et que dit la loi ?
Un conducteur titulaire du permis B pourra conduire une auto, mais ne pourra pas conduire de moto. Il en est de même pour les remorques. Avec un permis B (permis auto), on ne peut pas conduire de voiture attelée d’une remorque de plus de sept cent cinquante kilos de PTAC (poids total autorisé en charge), il faudra passer une épreuve pratique relevant de la catégorie BE. Et si notre dernier permis date de plus de cinq ans, il nous faudra repasser également l’épreuve du code de la route… (Le contrôle médical en préfecture a, quant à lui, été abrogé par un décret en 2016).

Autrement dit, un conducteur qui utilise une moto alors qu’il est titulaire uniquement du permis B (voiture) sera en infraction et risquera la même chose que le conducteur qui a perdu tous ses points et dont le permis n’a plus de validité, c’est-à-dire quinze mille euros d’amende et une peine allant jusqu’à un an de prison.
Un conducteur utilisant un permis falsifié se verra écoper une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et une amende de soixante-quinze mille euros. Lors d’un contrôle routier, la non-présentation de l’attestation de réussite au permis de conduire français donne lieu à une amende pouvant aller jusqu’à trente-huit euros.
Pourquoi certaines personnes conduisent sans permis ?
En France, le choix de l’école de conduite, la conduite accompagnée qui n’est pas toujours aisée pour les jeunes et leurs familles, l’échec subi lors de l’épreuve pratique ainsi que le délai d’attente entre deux passages d’examen du code et du permis de conduire, sont autant de motifs qui auront raison de l’opiniâtreté des candidats…
Les personnes venues de pays étranger ou d’un autre État européen vont irrémédiablement se heurter à la difficulté de la langue française. Rares sont les centres de formation (auto-école) qui dispensent des cours théoriques et pratiques dans une autre langue même si les candidats à l’épreuve du code de la route pourront, s’ils en font la demande, faire appel à un traducteur assermenté.
Il est vrai également que le nombre croissant de véhicules français sur la route a complexifié l’épreuve du permis de conduire (plus de 38 millions de véhicules sur la route recensés en 2020), les routes étant encore plus peuplées de conducteurs… Mais qu’à cela ne tienne ! Il y a quand même des avantages à ne PAS conduire !
Quels avantages à ne pas être conducteur ?
Vivre dans des villes (comme Paris, Lyon ou Grenoble) où les conditions de circulations sont difficiles peuvent nous amener à préférer les transports en commun. Les possibilités sont nombreuses pour qui ne veut pas ou ne peut pas utiliser de voiture : le vélo, métro, tramway, bus, location de véhicule, autopartage, covoiturage… D’autre part, être piéton, c’est faire du sport !
Eh oui, la bonne santé requiert une mobilité quotidienne de notre corps. Outre une bonne santé, les avantages à ne pas conduire sont légion : diminution des accidents de la route, réduction de la pollution, augmentation du lien social lorsqu’il faut covoiturer et une économie considérable quand on calcule le coût de la formation de conduite, l’acquisition du véhicule, les frais inhérents à l’entretien du véhicule, le carburant et les réparations…